{"id":303823,"date":"2022-02-15T12:36:47","date_gmt":"2022-02-15T11:36:47","guid":{"rendered":"https:\/\/curiusagency.com\/?p=303823"},"modified":"2022-07-01T16:10:27","modified_gmt":"2022-07-01T14:10:27","slug":"newsletter-fast-curius-2","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/curiusagency.com\/fr\/newsletter-fast-curius-2\/","title":{"rendered":"Newsletter : Fast &\u00a0Curius #2"},"content":{"rendered":"\n\n
1 de perdu, 14 millions de retrouv\u00e9s ! La rencontre IRL traverse une crise mondiale<\/strong>, c\u2019est pourquoi depuis 2 ans, 1\/5 des Fran\u00e7ais \u00ab swipe \u00bb du c\u00f4t\u00e9 digital pour trouver l\u2019amour. Algorithme ou alchimie ? Le r\u00e9alisateur Spike Jonze<\/strong> avait \u00e0 l\u2019\u00e9poque ouvert la question avec son film HER<\/strong>. Entre fantasme du \u00ab perfect match \u00bb (The One ou Soulmates) et limite de l\u2019intelligence artificielle sur le sentiment humain<\/strong> (Hang the Dj de Black Mirror), nombreuses sont les fictions qui embrassent la complexit\u00e9 de l\u2019amour 3.0.<\/p>\n Loin de la fiction, aujourd\u2019hui il n\u2019existe pas moins de 2000 apps sur le march\u00e9 de l\u2019amour<\/strong>, m\u00eame le gouvernement propose de \u00ab dater \u00bb avec ses programmes sur Elyze (garanti sans ghosting). L\u2019allumeur Tinder, le d\u00e9fenseur masqu\u00e9 Grindr, l\u2019imparfait Bumble, le pragmatique Happn, l\u2019exotique Fruitz ou encore le l\u00e9gendaire Meetic. En amour, il y a des signes qui ne trompent pas, en design aussi. Si chacune affiche une symbolique singuli\u00e8re, la plupart ont choisi un nom court au couple de syllabes, co\u00efncidence ?<\/p>\n Adopte un mec aussi joue l\u2019inclusivit\u00e9 en gommant une partie de son nom. Adoptant par la m\u00eame occasion un logotype fa\u00e7on Supreme<\/strong> (Futura bold italic) pos\u00e9 en plein milieu d\u2019un visuel intrigant, la marque pr\u00f4ne alors la toute-puissance de son produit<\/strong> se pla\u00e7ant au rang des marques de luxe.<\/p>\n Photo \u00a9 Getty Images<\/p>\n\n Il a \u00e9t\u00e9 fait grand cas ces derni\u00e8res ann\u00e9es de l\u2019aplatissement de l\u2019identit\u00e9 des marques de luxe, dont les logotypes en capitales lin\u00e9ales noires seraient une preuve de l\u2019appauvrissement. Ces marques ont en r\u00e9alit\u00e9 bien d\u2019autres armes pour se diff\u00e9rencier : un territoire de couleurs, un monogramme, un ton, un style iconographique\u2026 et surtout, des produits. Mais un autre signe inqui\u00e9tant d\u2019alignement fait rage actuellement : l\u2019affiche \u00ab logo first \u00bb<\/strong>. Un visuel, un logo \u00e9norme pos\u00e9 en plein milieu, comme si la marque avait primaut\u00e9, quelque soit le contenu pr\u00e9sent\u00e9.<\/p>\n Une forme de \u00ab supr\u00e9macisme <\/strong>\u00bb dont le \u00ab patient z\u00e9ro\u00bb pourrait \u00eatre justement la marque Supreme justement. Inspir\u00e9 par les oeuvres de Barbara Kruger<\/strong> d\u00e9non\u00e7ant la sur-consommation, Supreme impose finalement une vision totalitaire cynique de la \u00ab uber-brand\u00bb \u00e0 coup de peinture rouge, qui en fait aujourd\u2019hui, surprise\u2026 une des marques les plus d\u00e9sirables.<\/p>\n Le fait curieux qu\u2019on rel\u00e8ve : il semble y avoir un biais culturel \u00e0 cette attitude. La majorit\u00e9 des marques de luxe italiennes<\/strong> signent plus discr\u00e8tement, en bas \u00e0 gauche. Et l\u00e0 o\u00f9 les marques fran\u00e7aises choisissent majoritairement le mannequin unique dans une attitude de spleen n\u00e9vros\u00e9<\/strong>, les marques italiennes pr\u00e9f\u00e8rent les mises en sc\u00e8ne \u00ab chorales \u00bb avec multitude de personnages joyeux.<\/p>\n Photo \u00a9 Balenciaga, Isabel Marant et C\u00e9line<\/p>\n\n\n